Je peux l’écrire : cette femme m’a touchée. Je n’ai pas trouvé trouvé le texte du poème qui l’a faite lauréate du concours de poésie où elle est arrivée 3ème.
L’émission consiste en des joutes oratoires dans la langue dialectale du Golfe, dans un style connu sous le nom de poésie « nabatie » ; elle est très accessible et donc appréciée des bédouins comme des citadins.
Hessa Hilal, saoudienne, et poète donc… sa verve indispose fortement les milieux islamistes. Ses textes n’hésitent pas à critiquer frontalement le rigorisme religieux et à défendre la mixité. Son discours est simple : une société sans femmes n’est pas vivable. Pourtant, cette mère de famille n’a rien d’une intellectuelle provocatrice – et c’est peut-être ce qui la rend encore plus dangereuse aux yeux de certains. L’Arabie saoudite impose une stricte séparation des sexes et interdit à la femme de travailler, de voyager ou de se marier sans l’autorisation d’un membre masculin de la famille. La femme, qui doit être couverte en public d’un manteau et d’un voile, n’a également pas le droit de conduire.
En matière de droits des femmes, il y a des écarts entre pays du monde entier. Et s’il est un monde où cet écart devient abîme, c’est bien le monde arabe (et perse). À ne pas confondre avec le monde musulman, car les terres d’islam asiatiques, en la matière, n’ont pas que des leçons à recevoir…
Ce soir, si vous le voulez bien et excusez mon lyrisme, nous sommes tous des femmes saoudiennes, dignes et courageuses.
Et je signe en arabe.
Pas trouvé de chanteuse femme qui me convienne.Trop langoureuses, trop tristes… Alors, je me suis souvenue de Lili Bonniche. Soyez patients au début