« Vieil océan, ô grand célibataire, quand tu parcours la solitude solennelle de tes royaumes flegmatiques, tu t’enorgueillis à juste titre de ta magnificence native, et des éloges vrais que je m’empresse de te donner. »
« Oh ! quand tu t’avances, la crête haute et terrible, entouré de tes replis tortueux comme d’une cour, magnétiseur et farouche, roulant tes ondes les unes sur les autres […] »
Lautréamont – Les Chants de Maldoror
C’est beau comme l’antique !
J’y fus (à l’océan) et on sentait bien qu’il y avait eu du grabuge.
La grosse colère, l’immense déchaînement
Avec plein de cadavres de poissons
D’énormes bois flottés gisant haut, très haut sur la plage
De l’inhumain, du monstrueux, du sauvage
Et un immense espace lisse
Juste marqué des hiéroglyphes de pattes de bêtes
Entre le bord de l’eau
Et le début de la dune
Tout ce monde épuisé
La tempête est passée
« Au moins tu sais, toi, océan,
Qu’il est inutile
De rêver ta fin. »
Eugène Guillevic
Turner Mer déchaînée