Envoi : Cette après-midi, le chien, un parc, visage tourné vers le ciel : ohhhhhh nuages mobiles et mouvants, couleurs pas dans le dictionnaire. Des nuages de peintre, dis-je au chien et à moi-même. Notre ami de La Boîte à images (blog invité du Monde) a fait récemment un jeu avec les nuages de peintres. Tant pis, je me lance.
Le roi des ciels, disait Corot. Normalement, on dit cieux, mais il paraît qu’en poésie on a le droit de dire ciels. [Moi, ça m’arrange. Cieux, c’est connoté, non ? ] E. Boudin – Nuages blancs
“À la fin tous ces nuages aux formes fantastiques et lumineuses, ces ténèbres chaotiques, ces immensités vertes et roses, suspendues et ajoutées les unes aux autres, ces fournaises béantes, ces firmaments de satin noir ou violet, fripé, roulé ou déchiré, ces horizons en deuil ou ruisselants de métal fondu, toutes ces profondeurs, toutes ces splendeurs, me montèrent au cerveau comme une boisson capiteuse ou comme l’éloquence de l’opium.”
Baudelaire parlant de Boudin
E. Boudin – Ciel strié gris
Il vit là et alentours, les yeux rivés vers le haut et il raconte…
E. Boudin Frais et tout calbotté Image en Une
Quant à Gustave Courbet, compagnon de peinture, il s’exclame: «Vous êtes un séraphin. Il n’y a que vous qui connaissiez le ciel».Bon, peut-être pas mais, il en connaissait un rayon (lune ou soleil d’ailleurs ) et la LUMIÈRE !
Les titres des tableaux sont de E. Boudin : dur dur de choisir !!! Pour la musique, c’est tout vu !