Envoi : Cette après-midi, le chien, un parc, visage tourné vers le ciel : ohhhhhh nuages mobiles et mouvants, couleurs pas dans le dictionnaire. Des nuages de peintre, dis-je au chien et à moi-même. Notre ami de La Boîte à images (blog invité du Monde) a fait récemment un jeu avec les nuages de peintres. Tant pis, je me lance.
Le roi des ciels, disait Corot. Normalement, on dit cieux, mais il paraît qu’en poésie on a le droit de dire ciels. [Moi, ça m’arrange. Cieux, c’est connoté, non ? ]
E. Boudin – Nuages blancs
“À la fin tous ces nuages aux formes fantastiques et lumineuses, ces ténèbres chaotiques, ces immensités vertes et roses, suspendues et ajoutées les unes aux autres, ces fournaises béantes, ces firmaments de satin noir ou violet, fripé, roulé ou déchiré, ces horizons en deuil ou ruisselants de métal fondu, toutes ces profondeurs, toutes ces splendeurs, me montèrent au cerveau comme une boisson capiteuse ou comme l’éloquence de l’opium.”
Baudelaire parlant de Boudin
E. Boudin – Ciel strié gris

Il vit là et alentours, les yeux rivés vers le haut et il raconte…
E. Boudin Frais et tout calbotté

Quant à Gustave Courbet, compagnon de peinture, il s’exclame: «Vous êtes un séraphin. Il n’y a que vous qui connaissiez le ciel».Bon, peut-être pas mais, il en connaissait un rayon (lune ou soleil d’ailleurs ) et la LUMIÈRE !
Les titres des tableaux sont de E. Boudin : dur dur de choisir !!! Pour la musique, c’est tout vu !
moi j’aime bien les cieux de Parkes Bonington. et aujourd’hui on a été servis
Dans votre réponse, Scarfiotti, il y a des petites croix rouges innaccessibles : sont-ce des images ??? Si oui, je crains bien qu’on ne puisse les voir. Quel dommage !
Les Boudin que vous avez choisis sont aux petits oignons (!). Je sens cependant que ce ne sont que des mises en bouche. Certes, il s’agit très souvent de petits formats mais quand même, le
hors-d’oeuvre pourait devenir festin avec des dimensions plus copieuses. Pour des ciels, on aimerait plus d’espace, plus d’air quoi !
C’est vrai que ces pays de la Manche ont des ciels particuliers. Propres mais jamais vides. Toujours traversés par des envahisseurs pressés, jamais les mêmes. Je comprends que Boudin ait passé sa
vie à vouloir les recenser. En tous cas, j’ai compris là-bas sa fascination.
Ahhhhh vous voilà Horus, avec vos remarques constructives : croyez que j’ai bien pensé à afficher plus grand ces merveilles mais je crains toujours deux choses : la 1ère est d’être taxée de
paresseuse car une photo qui remplit l’article, ça fait ça de moins à écrire… La 2nde, c’est que mon souhait est d’encourager les lecteurs à aller voir de plus près… Donc pas hors-d’oeuvre mais
apéritif.
Mais je prends note, bien sûr. C’est pertinent.
Quant aux cieux normands, une éternité n’y suffit pas. Vous en parlez bien.
Les ciels-cieux s’habillent aériens et légers les “cirrus”, se déguisent en mouton “cirro-cumulus” se drapent lourdement “cumulus” plus légèrement “nimbus” et s’étirent en longue traîne
“stratus”.Nuages ce nom multiple : un nuage de tristesse sur le front, nuage de fumée, se perdre dans les nuages, nuage de lait…
On lève les yeux et le film se déroule. Les reflets du temps qui passe comme eux…
Les gros qui crèvent sur la savane dans une course effrénée, les stagnants, les effilochés qui suivent les courants d’air… Je les aime tous méme les grondants
mettant le ciel très en colère.
Et voilà que la The Nana laisse parler ses yeux !!! C’est bien, je suis contente. Et tout ce que tu dis est bien joli. Merci beaucoup de ton passage pas nébuleux du tout.
As-tu lu La théorie des nuages de Stéphane Audeguy ? Il y en a des ciels et des cieux !
Non, je ne connais pas !! Merci de l’info . Pourtant Audeguy, ça me dit quelque chose… Je vérifie ma mémoire et je me précipite dans les ciels-cieux !
Magnifiques ces tableaux et ces nuages……
Vive aussi Django!
Django est un nuage à quatre pattes !!
On me reproche le petit format des repro… T’en penses quoi ?