On n’a pas forcément envie mais avant de jeter, on re-re-garde, on re-re-relit. On tombe sur des carnets de » boutures « , vous savez, ces petits bouts de phrases qui sont plantés là et qui vont pousser… Ces petits machins qu’on a pas encore repiqués et qui attendent bien sagement, pas trop flétris, parfois même bien verts. Des boutures en haïku, en friche, en jachère.
Il y en a même dans les vieux agenda : du coup, on feuillette les vieux agenda et on trouve des dates d’éclipses, de premiers bains, de passages d’oiseaux migrateurs (d’ailleurs, en ce moment…), des dates d’arrivées et de départ.
On met de côté, on classe les photos avec les photos, les articles avec les articles, on fait des piles. On jette aussi, un peu, pas assez sûrement. On note des trucs sur d’autres carnets, encore des boutures, mais ça peut servir…
Allez, les » rangeux « , les organisés, les ordonnés, donnez moi la recette pour pas avoir tant de boutures ! Dites moi comment vous faites pour n’avoir qu’un seul cahier en train ( et encore !). S’il vous plaît, comment classez-vous ce que vous voulez, devez, avez envie, pensez devoir garder ? Au secours !
Je vous offre le sublime Tabula Rasa d’Arvo PÄRT (début billet) et allez, en prime une bouture de très vieil haïku :
De part et d’autre
l’horizon fariné
En face, les vagues debout