Aimer, c’est ce à quoi s’occupent ceux qui n’ont pas peur. Davide RONDONI – Un bonheur dur – Cheyne Éditeur, 2005
(Ça, ça me déchire ↑ )
On se dit, oui, qu’on doit y aller… mais aller où ? Aller au-delà de soi, de son petit confort tristounet. Y aller à fond, dans la démesure, dans un grand truc dément. Pas pour épater la galerie, non. Ni soi-même, quoique…
Envoyer valdinguer la « novembrerie » générale, les chocolats de Noël qui déjà chassent les citrouilles. Repeindre en turquoise et émeraude, en framboise et cerise les murs des pensées.
Faire une espèce de pirouette fantastique, comme un rêve de vol plané, de ces rêves dont on émerge persuadé, l’espace d’un instant, qu’on sait le faire. Quoi, je vole ?
Oui, tenter le double saut per arrière suivi d’un salto et d’un triple shuffle croisé et hop ! V’là le travail !
De quoi chambouler la route tracée, la consteller de brillants, la rendre « Grand huit » !
Allez, même pas cap’ ! Sinon, ça va être dur, avant les « Fêtes » pendant et après.
Je n’ai pas l’habitude de citer Kant – que je fréquente peu – mais après la lecture du merveilleux Kant et la petite robe rouge de Lamia Berrada-Berca * et avec elle, j’ose dire : Sapere aude = ose savoir. (Et si tu ne sais pas, apprends, apprends à oser.)
*La Cheminante, 2011