À D. B. l’ami de là-bas qui m’a offert son pain, son temps, son amitié, ce pays… cette carte postale en inventaire
- Partir très tôt le matin, cet instant d’illusion qu’un petit bout du monde n’est là rien que pour vous
- Rouler, rouler dans le jour qui se lève, très bien d’ailleurs (il a l’habitude)
- Être obligée parfois de lever le pied de l’accélérateur : je pense, je pense, et j’atteins le 140 (allusion au » Je parle, je parle et j’atteins le 60 ! « )
- Oublier parfois où l’on va comme si on partait pour toujours et pour nulle part ; on part, c’est tout.
- S’émerveiller de voir que l’autoroute empruntée s’appelle Autoroute des oiseaux et que le panneau est ornée d’une magnifique huppe fasciée (pas celle dessous signée Zeynel Cebeci trouvée sur [CC BY-SA 4.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0)], de Wikimedia Commons
- Arriver enfin – on arrive toujours – à destination.
- Vivre la lessive du bain de mer et l’essorage du vent
- Comprendre qu’en coulisse, l’orage hésite
- Marcher le long de la falaise et tenter de nommer les couleurs de la mer, peine perdue
Assister enfin, les yeux fermés par la peur mais l’appareil à l’affût, au saut d’un ange : il ne s’est pas contenté de sauter du bord de la jetée, il a grimpé en haut de la petite vigie et malgré mes supplications intérieures – non, non, ne fais pas ça – il a sauté :
Ce chanteur dessous, parce que… Garde moi la mer, garde moi… pareil qu’un briquet d’amadou et ma manie de perdre tout… Mes cris de noyé à la noix… transi dans tes jambes vertes… dans la chanson de ta salive… contre l’assassinat des serments… Garde moi comme on garde un mini pays territoire tout petit…
Je te garde, Allain, même si je ne suis pas ta mère.
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