Photo de une : trois arbouses sur banc rouge, il y a un an.
Soufflons ensemble cette bougie : hier soir, nuit juste arrivée, des grues encore ; elles volent très bas et on les entend bien ; dans le ciel outremer j’arrive à distinguer une belle et grande formation. Merci du cadeau, les oiseaux !
Autre merveille, j’ai vu une œuvre de Claude Lagoutte, artiste qui m’émeut peut-être aussi parce qu’il « écrit » sa peinture. Ce n’était pas celle de dessous mais tout est beau avec lui.
À propos d’artiste, (comme j’ai un an, j’ai le droit de dire des bêtises) je lis que madame Carla Bruni-Sarkozy est contente que son Raymond soit éliminé car elle va pouvoir vivre sa vie d’artiste ! La vache ! Artiste, mazette ! Je connais des artistes mais très peu auraient épousé Raymond : incompatibilité totale entre Raymond et l’art, faute de goût impardonnable. Si toi artiste, Carla, moi, vache laitière ! J’ai bien ri… et par les temps qui courent, faut profiter.
Enfin, à la bibliothèque (quelques amis et moi avons du mal avec le terme médiathèque : à discuter un autre jour), j’ai emprunté :
– Le nom sur le bout de la langue (lu sur le champ, dévoré, à relire, à apprendre par cœur) et Les Ombres errantes (à relire) de Pascal QUIGNARD
– Fanny Owen et Le Principe d’incertitude de l’immense Agustina BESSA-LUÍS, auteur portugaise que je veux chroniquer depuis longtemps… J’avais été abasourdie par Le Confortable désespoir des femmes.
– Tijuana, mon amour de James ELLROY. Il me faut un polar par mois, c’est une addiction. « Je suis le Jésus du journalisme qu’un Judas va juger judicieux et justifiable de jobarder », dit-il p. 35. Une pensée pour les traducteurs.
– La Peau dure d’Elisabeth Quin dont je ne dirai rien. La curiosité est un vilain défaut, parfois.
– Et enfin, parce que je suis verte de jalousie du fait qu’une amie publie un haïku de lui par jour (merci VHM, oui, tu peux me traiter de copieuse), j’ai trouvé Les Haïkus du peintre d’éventail de Hubert HADADD. Je ne résiste pas :
Seul l’enfant aime
bousculer les feuilles mortes
bruit de galoches
Et puis ce n’est pas du moki (vers libres), c’est du tenka ou renku, du pur, du vrai, du 17 syllabes, 5/7/5…
Côté musique – un anniv sans musique ? impensable ! – ayant écouté René Aubry hier, il m’est venu des envies de revoir la Carlson danser sur la musique de son compagnon de l’époque. C’est si joli !
Ici, un lien sur une fenêtre – et quelle fenêtre ! Ça ne marchait pas et grâce au Macgyver du blog… vous pouvez aller derrière le miroir.
Je me suis fait plaisir aujourd’hui… mais c’est l’anniversaire des Tempes du temps.