Jouiez-vous à Pigeon vole ?
Quand j’ai vu passer cet attelage, entre dune et eau, j’ai pensé Homme vole. À ce désir si ancien de faire l’oiseau. L’homme volant riait. Il allait à la rencontre de ses semblables aux ailes arrondies, parenthèses dans le ciel, poussant l’esthétique jusqu’à avoir des couleurs différentes.
Identification : joie !
Projection : peur !
Et si une rafale te projette contre la dune ? D’accord, ça n’est que du sable mais à 40 km/h, c’est dur le sable.
Et si une rafale contraire et contrariante te flanque dans l’eau ? La météo n’encourage pas le bain.
Nous parlons alors de ce rêve si répandu et récurrent de vols planés, à la canopée, sans autres outils que nos bras, notre élan et l’évidence de nos gestes. Je ne rêve plus que je vole et c’est dommage.
Sommes-nous toujours présents dans nos rêves ? Nous contiennent-ils toujours ? Ou bien leur arrive-t-il d’exister sans nous, peuplés d’autres connus et inconnus ? Peuplés d’Autre ?
Ce jour-là, nous jouions à la marelle sur deux saisons : automne sur le calendrier et hiver dans la réalité. Nous étions flottants, dans cet espace infime où le temps n’obéit pas, séparés les uns des autres par une fine couche de silence. C’était il y a longtemps déjà.
Et comme je n’arrive toujours pas à mettre la musique, je publie en un deuxième billet celle que je voulais faire entendre ici. À Suivre et RDV billet 33 bis.