Camille Corot : Souvenir de Mortefontaine, 1864
Une amie m’offre un livre merveilleux : Quand la nature inspire les peintres. J’y reviendrai mais aujourd’hui, c’est le saule qui m’inspire. Et j’ai compris pourquoi lorsque je me suis souvenue que mon nom d’indienne, quand j’étais enfant était » branche de saule « . Ma sœur aînée avait décrété que tous les cow-boys étaient méchants et qu’on ne serait que des indiens. J’ai oublié leur nom de guerriers (frère, sœur, au secours, rafraîchissez ma mémoire !)
Ça m’allait bien, ce nom d’un arbre en pleurs qui aime l’eau, cet arbre à la brume poétique. J’étais la squaw aquatique, poétique et émotive.
Pauvre saule qui pleure… qui assiste Ophélie dans sa noyade. Étrange saule avec son feuillage mal rangé et ses branches en désordre, dont les branches souples enserraient le balai des sorcières. Et puis, souvenir, il y a le saule vert – bizarrement nommé puisque ses branches orange vif trouaient le paysage – ou encore vim que les vignerons d’autrefois connaissaient bien puisqu’on utilisait ses rameaux pour lier la branche fruitière au fil de fer : http://marincazaou.pagesperso-orange.fr/chalosse/vigne.html
J’en connais un immense, dans l’un des nombreux parcs et jardins arborés que j’arpente : si l’on se met près du tronc, on est encerclés par ses branches tombant jusqu’au sol (qui lui ne pleure pas) : arbre magique, abri parfait.
Et ça, c’est pour rire :