http://www.dailymotion.com/video/x2dgzf_ravel-piano-concerto-in-g-major-arg_music
(Comme souvent Deezer fait la tête ! Alors on cherche ailleurs… De toutes façons, on s’allonge, on ferme les yeux, tant pis, on lira le billet plus tard.)
Premier jour de chaleur : crac boum, le soir, orage.
Deuxième jour de chaleur : dzim badaboum, le soir, orage.
Et puis, parce que tout arrive un jour :
Et c’est douceur, le soir. Ces couleurs qui ne peuvent dire leur nom parce qu’elles virent sans cesse, ciel et eau changent de place, échangent leur adresse. La lune monte, le soleil est déjà descendu.
Eux aussi brouillent un peu les identités. Le tout petit voilier du fond est passé sous la lune et tout s’est bien passé, personne n’a rien dit.
Alors, on décide d’y dormir au bord de ce lac. Comme ça, on verra le soleil s’y lever. Et puis, premier bain un vendredi 13 : même pas mal ! On laisse dans l’eau toute la canicule, l’énervement de la ville, du trop de tout partout. On y prend la fraîcheur, le velouté des teintes. Lâchés, le soi encombrant, la lourdeur de la tête échauffée. On flotte, égaré dans le ciel. Quelle paix : on n’existe plus. Tout vient parce qu’on ne demande rien, on n’attend rien. On a le temps de voir le temps passer. On ne le salue pas : il s’en moque, il a tout son temps, d’installer sa lune qui monte et descendra, d’agiter ses haubans, de faire se lever le petit vent du petit matin.
On regarde tout comme une première fois ; les arbres quand on est couché :
C’est parfait. C’est rare. C’est pour vous aussi.
L’eau, oui ma Claire. J’aime t’imaginer près de l’eau, avec l’eau, dans l’eau… me dire que toute cette liquidité est apaisement de la tension en toi. Une paix dénichée et rejointe, hors
tout, un moment. Je t’embrasse, amie, mon amie.
Même quand on ne pèse pas lourd (dans et sur la balance), on est encore plus léger dans l’eau : ne apesanteur merveilleuse, une sortie de soi, juste un corps détouré par l’eau. J’aime bien aussi
y plonger la tête et écouter cet autre silence. Très amniotique, tout ça. Moi aussi, je “t’en brasse “.
Quelle douce et belle escapade… Une façon de distancer les aléas de la vie. Comme c’est bien de savoir se resssourcer, se nourrir de la nature dans la nature par la nature. J’ai beaucoup aimé
ce petit voilier-fantôme passant sous la lune. Dans un hamac ou un landau, voilà l’image qui s’inscrit dans les yeux d’un petit enfant. Merci de nous faire partager ce moment “d’intranquillité”.
Besoin vital pour moi de mettre à distance l’agitation et de mettre en pause, dans le silence, la verdure et si possible, l’EAU.
L’intranquillité est la compagne de tous ceux qui cherchent, non ?
Des millénaires qu’ils sont là, les veilleurs !
J’aime ce mot de Veilleurs… il est rassurant etplein de quelque chose de sage et ancien. J’ai rêvé que la lune était un pilier immense vu comme en coupe, tu vois ?