À propos, évacuons un petit problème de vocabulaire tout de suite : on ne dit finnois que pour la langue. Un finlandais parle finnois. De toutes façons, les Finlandais se taisent en deux langues disait Brecht. J’aurais pu mettre la bande son d’un film d’Ari Kaurismäki lequel prétend que Carlos Gardel est d’origine finlandaise, oui oui ! Dans le superbe Au loin s’en vont les nuages, un chanteur y va de son tango en finnois. Mais je n’aime pas trop. Et puis, même Frank Zappa en concert à Helsinki a joué le superbe Satumaa, grand classique du tango finlandais mais les images sont nulles ! Alors, retour à Sibelius, sans tango ni trompette, mais triste, si triste…
Je connais un peu la noirceur opalescente du polar scandinave mais ce sont des norvégiens (Jo Nesbö), des suédois (Henning Mankel et Stieg Larsson) et même des islandais (Analdur Indridason)… Et sans parler de polar, Knut Hamsun (norvégien) n’est pas à proprement parler un rigolo ! Mais tous ceux-là sont scandinaves, mot bien commode quand on ne sait plus trop bien…
Il y a chez les finlandais une tristesse particulière ; quelque chose de doux dans la résignation, de mélancolique dans l’existentiel. Donc, rien d’étonnant à ce que la Finlande soit la deuxième (voire seconde) patrie du TANGO ! Mais quand même, ça m’a bien plu d’apprendre ça. La place du tango là-bas est énorme ! C’est un sport national.
Tango boréal donc, dont les paroles donnent parfois ceci Totuutta ja tehtävaää. Je parle finnois quand il s’agit de tango. Et vous ?