L’homme n’est qu’une fleur de l’air tenue par la terre, maudite par les astres, respirée par la mort : le souffle et l’ombre de cette coalition certaines fois le surélèvent – René Char
Nous avons habité, étant enfants, des cabanes dans les arbres… Une pas très grande – mais bien assez pour nous – dans le mûrier du jardin, le mûrier arbre bien sûr, à grandes feuilles (bonnes pour l’élévage de vers à soie de la frangine) et à gros fruits blancs délicieux dans mon souvenir et semblables à de grosses larves.
Mais le RADEAU DES CIMES, ça vole très haut ! Voilà ce dont j’ai toujours rêvé. Tout là-haut ils ont installé un grand machin à filets comme pour les trapézistes et ils y travaillent à observer et recueillir ce qui ne vit que là, à la canopée. Pensez : des arbres de cinquante mètres de haut : un autre monde ! J’espère qu’ils prennent le temps de regarder autour et loin, loin puisqu’il existe un horizon et qu’il fait enfin vraiment jour. On peut y voir des trucs comme ça (voir à gauche photo sur site lepaparazzo) dans le genre oiseaux et des trucs comme ça (voir dessous) dans le genre papillon…
Et puis des fleurs qui ne poussent qu’en hauteur parce qu’il leur faut de la lumière
et puis des singes parce que là au moins, ils ont la paix. Et moi, je me dis que ceux qui ont vu ça, qui sont allés sur les arbres, qui ont marché sur les arbres, entre ciel et terre… ils ont un énorme morceau de chance parce que c’est le « top », non ?
*Expédition scientifique emmenée par Francis Hallé
P.S : et n’oubliez pas que le chapeau de la CIME est tombé dans l’ABÎME (petit phrase pour savoir où mettre l’accent circonflexe)