Quand j’étais gamine, les visites d’églises étaient un peu… comment dire… pensum (ou pensa pour les puristes), sauf Notre-Dame de Paris qui m’a carrément écrabouillée !
Depuis – comme le temps passe, un sacré paquet de temps – j’ai une tendresse particulière pour les petites églises, bien planquées dans la campagne, fleuries de personnages improbables, des bêtes, des fleurs, des exsudats de pierre.
À Germigny des Prés, architecte Odon l’arménien, l’oratoire conserve de son époque d’origine une extraordinaire mosaïque qui décore sa voûte. Unique en France, on pense qu’elle est l’œuvre d’un artiste byzantin. Elle se compose de 130.000 carreaux de verre cassé où se mélangent l’or, l’argent, l’azur, le sinople, le pourpre et le vert. Et au milieu, pile poil au centre, une MAINcelle de Dieu ou plus précisément de Jésus puisqu’elle est blessée. Les couleurs sont dix fois plus belles et vives en vrai ! Notre Théodulphe, à l’époque – l’an 805 – patron de l’église, copain de Charlemagne, était contre le culte des images par crainte de l’idolâtrie… Alors cette main, c’est quelque chose… Elle m’a vraiment interrogée et j’ai voulu en savoir plus ; ce lien a bien répondu à mes questions : (clic droit / ouvrir)
http://l-esprit-de-l-escalier.hautetfort.com/archive/2007/03/08/une-poignee-de-mains.html
Dans le petit jardin qui entoure l’église, des buis immenses qui ne sentent pas du tout le pipi de chat et des tamaris très très vieux…
Si vous passez par les pays de Loire, pas loin d’Orléans, faites le détour. Vous verrez la main de Dieu, faut pas rater ça !