Retenir son souffle. Attendre. Attendre, dans une appréhension de tout, que le brouhaha s’arrête enfin. Oui, ce sera pire après. Peut-être. Sans doute. Mais présentement, une nausée, une saturation totale de toutes ces phrases, ces visages, ces mots enfilés à la va comme j’te pousse. Ces coups de gueule, ces débordements, ces insultes, ces exhortations : certains détiennent vraiment des certitudes. Moi j’ai juste des convictions.
Alors, dans une irresponsable envie de légèreté, j’envoie tout valser. Je valse à mille temps. À mille à l’heure. Pour atteindre un vertige sans slogan, sans mot, celui du cosmos si loin et si proche.
Je m’absente de tout et de tous. Je vais vers mes orages d’or. J’y trouverai la liberté des pieds enfin déchaussés.