(J’ai trouvé un beau cheval de Mata à droite et une belle tête de cheval de Braque à gauche :
Cela ne répond pas à la question : dis comment tu savais ? qui est essentielle à mes yeux. Et j’y pense quand j’écris un texte : est-ce que les mots savaient qu’ils allaient arriver là, ensemble, produire du sens (plus ou moins), de la musique, à s’épauler ainsi ? Et moi, savais-je en m’emparant d’eux, en allant les chercher dans mon vivier, en les forçant parfois à se rencontrer, en les jouxtant pour dire ou faire dire, savais-je qu’il y avait le poème derrière, dedans ? C’est une forêt, tout ça, où les choses, les formes, les êtres vous chopent et vous obligent à dire. Ça vous précède. On ne savait pas, non, qu’il y avait un cheval dedans. D’ailleurs, on ne sait rien.
Deux ou trois bêtises avant de m’arrêter : de Brancusi, j’ai lu qu’il avait des fers à cheval dans son atelier : fer à cheval n’est pas cheval, peut-être était-il juste superstitieux.
En cherchant le cheval de Brancusi, je suis tombée sur un site de courses et un des chevaux – assez mal côté d’ailleurs – s’appelait Brancusi. Allez savoir pourquoi ça m’a énervée.
J’ai aussi trouvé cette photo du sculpteur que j’aime beaucoup :
Et enfin, je ne peux m’empêcher :
La première chose qui frappe l’odorat du voyageur arrivant à Venise, c’est l’absence totale de parfum de crottin de cheval. Alphonse Allais
Ça, c’est cadeau…