Cours y vite, cours y vite, il disait ! Le bonheur est… Galerie des Beaux Arts, il a pour nom Bissière. C’est un grand.
C’est un poète : avec ses titres et ses couleurs, ce qu’il dit de la terre, des arbres, des feuilles, du soleil, jointe au cœur du vrai et au vrai du cœur. Le parcours de l’expo m’a paru bizarre mais l’arrivée sur les dernières toiles est un choc.
J’ai oublié bien des choses inutiles. J’en ai appris d’essentielles. Peut-être ai-je appris à regarder en moi-même. Les bêtes, les arbres, le vent et le soleil, ce qu’aima tant le petit frère d’Assise, tout cela a pris pour moi un sens nouveau, son sens véritable. Un sens profond, dense et lourd. Je me suis senti saturé d’un monde d’images et de couleurs dont il fallait absolument s’alléger. (…)
Et si quelques-uns, ayant regardé s’attardent et sentent sourdre quelque sympathie pour l’homme que je suis, j’aurai gagné. Si j’ai perdu et si nul ne me tend la main, je remettrai les miennes dans mes poches, plus profondément
Limpide.
Pardonnez la médiocrité des photos mais je n’ai pas trouvé les toiles que je cherchais sur la toile (pourtant si vaste). J’en ai encore plein les yeux, des accointances de traits, des attouchements de couleurs : de la beauté. Et il m’en venait des mots que je repoussais parce qu’il faut rester à sa place et que regarder requiert une disponibilité totale. Courez y vite !
Et ma première vignette musicale qui n’a apparemment aucun rapport avec Bissière n’est pas le fruit du hasard. Ce monsieur vit dans un des plus beaux départements de France : le Lot-et-Garonne, patrie de Roger BISSIÈRE.
La deuxième est pour ceux qui ont envie d’aller plus loin avec ce peintre. Bon voyage.