Dorothea Lange

Musique de Ginastera l’argentin parce que peut-être je pensais aux photos de Salgado le brésilien. Peut-être seulement… Peut-être tout simplement parce que j’avais envie de cette compagnie.

Je préparais un billet sur Lumière d’Août de William Faulkner ; en cherchant des illustrations, je tombe sur les photos de Walker Evans qui illustrent les premières de couv’ chez Gallimard-Folio. Alors, comme d’habitude, je fouine, je regarde, je musarde d’images en biographie, d’anecdotes en Histoire. Et voilà qu’arrive Dorothea Lange. De cette dame, j’avais vu quelques photos que, dans mon ignorance, j’attribuais à Evans.Faulkner-Fureur.jpg

Un peu normal puisqu’elles aussi sont en couverture des folio, notamment Le Bruit et la fureur (tiens, Faulkner) et aussi Les Raisins de la colère (Steinbeck).

J’avance encore et j’apprends qu’en plus d’avoir travaillé avec Walker Evans pour la FSA (Farm Security Administration) durant la grande crise des années 30, elle s’est aussi engagée auprès des américains d’origine japonaise qui ont été affreusement maltraités après Pearl Harbour : embauchée par une agence gouvernementale pour effectuer un reportage sur  » l’humanité  » avec laquelle étaient traités les japonais internés de force, elle est révoltée par ce qu’elle découvre. Le document sera censuré par l’administration Roosvelt et ne paraîtra qu’en 2006 sous le titre Impounded* : Dorothea Lange and the censored images of Japanese American internment * Confisqué / Saisi

Toutes les photos de Dorothea Lange sont belles ; elles le sont d’autant plus que l’œil aiguisé marche à l’amble avec le cœur. La photographie prend là tout sons sens : être là, savoir voir et faire voir (émou-voir ?)impunded

On devrait utiliser l’appareil photo comme si on devenait aveugle demain D. L.Dorothea.jpg

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