Bon, terminé tout le tintouin, on range les couteaux à huîtres et les toasts, on plie les guirlandes, à la rigueur on tire les rois parce que c’est rigolo, mais BASTA.
Quand même et sincèrement :
Par contre, on peut jouer à épuiser un mot. Prenez un mot. Un peu long, compliqué, à la rigueur un mot composé. Au pire (au meilleur ?) inventez le. Et puis, cuisinez le à toutes les sauces. Malaxez le, tordez le, retournez le comme une crêpe. Mettez le à l’imparfait du subjonctif même si c’est un nom commun. Exemple, au hasard (?) : guirlande.
– Même pas t’es cap de guirlander jusqu’au bout de la rue en fermant tes guirlandes !
– N’oublie pas de mettre tes guirlandes en sortant : il fait froid
– Tu ne guirlanderas jamais qui j’ai rencontré au marché !
– Oh ça suffit avec ton guirlande, il chante trop mal !
– Moi, j’aime bien guirlander dans les rues, et lirdanguer un bonbon, ou encore quand ça dirlangue de partout.
– Ah je vois que tu guirlandais tes cheveux, toi aussi quand tu étais petite…
Et toute la journée comme ça. À tout moment. À tout propos. Avec certains mots, c’est à se tordre. Ad libitum. Mais ce mot n’en sortira pas vivant, il est VIDÉ, ÉPUISÉ.
Une petite-fille que j’aime tendrement épuise les mots, elle les tord jusqu’à la dernière goutte. C’est elle qui m’a appris ce jeu mais je ne joue qu’avec elle : elle est trop forte !
Allez, bonne guirlande !